Dix ans après les attentats du 13-Novembre, Paris choisit de commémorer en mouvement. La Course de la liberté et la Marche de l’égalité deviennent les symboles d’une mémoire qui ne reste pas figée, mais qui avance, ensemble, pas après pas.






Photos : Ville de Paris/Kbsp/DR
Un hommage qui passe par les jambes
Le 9 novembre, avant même les cérémonies officielles, la ville s’est transformée en piste de mémoire. Catherine Bertrand, vice-présidente de l’Association française des Victimes du Terrorisme et survivante du Bataclan, a imaginé « 13-UNIS », un événement sportif qui relie les lieux du drame par l’effort et la solidarité. À 9 h 30, le départ est donné pour la Course de la liberté. Quinze kilomètres à travers Paris et Saint-Denis, un tracé qui suit les cicatrices de la ville. Chaque foulée rappelle un nom, chaque respiration porte une histoire.
La Marche de l’égalité, un pas collectif
L’après-midi, place à la Marche de l’égalité. Sept kilomètres depuis la République jusqu’à l’Hôtel de Ville, rebaptisé pour l’occasion « village de la fraternité ». Ici, pas de chrono, pas de compétition. Juste des pas partagés, des visages qui se croisent, une ville qui avance ensemble.






Photos : Ville de Paris/Kbsp/DR
Le sport comme mémoire vivante
Courir et marcher, ce n’est pas seulement transpirer. C’est inscrire la mémoire dans le corps, dans le souffle, dans le rythme. C’est dire que la douleur ne nous a pas arrêtés, qu’elle nous a poussés à continuer. La Course de la liberté et la Marche de l’égalité ne sont pas des épreuves sportives comme les autres. Elles sont des hommages en mouvement, des cérémonies à ciel ouvert, des gestes qui rappellent que Paris n’oublie pas.
Un 13 novembre pour se souvenir
Le jour anniversaire, les cérémonies officielles prendront le relais, avec des moments de recueillement sur chacun des lieux des attentats et une grande cérémonie au jardin mémoriel place Saint-Gervais. Mais déjà, la course et la marche auront donné le ton. Parce que la mémoire n’est pas immobile. Elle court, elle marche, elle respire. Et Paris, 10 ans après, choisit de la célébrer en mouvement.





Photos : Ville de Paris/Kbsp/DR



