Des défaites qui enseignent. D’autres qui alertent. Pour le Paris FC, promu en Ligue 1 avec des ambitions XXL, la série noire commence à ressembler à une chute libre.



Photos : Paris FC/FC Nantes/DR
Battus pour la cinquième fois en neuf journées, cette fois par le FC Nantes (2-1), les Parisiens voient leur projet s’étioler. Défense en souffrance, leaders absents, recrues en panne : le choc avec l’élite est brutal.
Envol contrarié
Ils ne voulaient pas juste exister. Avec l’arrivée de Red Bull et du clan Arnault, le Paris FC rêvait d’éclat, de frissons, de conquête. Mais après neuf journées, le tableau est terne : trois victoires, un nul, cinq revers. Une 11e place qui vacille déjà. Face à Nantes, le mal était profond. Au-delà du score, c’est le jeu qui inquiète : déséquilibre tactique, erreurs récurrentes, occasions gâchées. « On manque de personnalité, de caractère… On est trop vulnérables sur les phases arrêtées et les transitions », lâche Stéphane Gilli, lucide et inquiet. Un constat qui sonne comme un SOS.




Photos : Paris FC/FC Nantes/DR
Des recrues en quête de sens
Le mercato estival avait des allures de révolution. Otavio, arraché à Porto pour 17 millions, devait incarner l’expérience. Il a commencé sur le banc. Moses Simon, censé dynamiter les défenses, est passé à côté contre son ancien club. « J’attends plus de lui, comme de beaucoup d’autres », tranche Gilli. « Il doit gagner en régularité, en constance. Il le sait. » Quelques éclaircies subsistent. Ilan Kebbal, étincelant, affiche 4 buts et 3 passes décisives. Maxime Lopez et Samir Chergui, rescapés de la Ligue 2, tiennent la baraque. Mais l’équilibre reste fragile. « Ce sont des détails, mais ils nous coûtent cher », confie Pierre Lees-Melou, qui refuse de « tirer la sonnette d’alarme » tout en pointant un « manque d’efficacité dans les deux surfaces ».
L’hiver approche
La défaite nantaise tombe mal. Le calendrier s’annonce glacial : Lyon, Monaco, Rennes, Lille. Quatre sommets à gravir pour une équipe en perte de repères. « On arrive à jouer jusqu’aux 25 mètres, mais ensuite, c’est le flou : mauvais choix, manque de précision », analyse l’entraîneur . « Et chaque ballon dans notre surface devient une menace. Il faut plus d’équilibre, plus de mordant. On est trop tendres dans les duels. Il faut oser. » Une exhortation à se réveiller.





Photos : Paris FC/FC Nantes/DR
Dernier appel avant la tempête
Le Paris FC n’a plus le luxe du temps. Les promesses de l’été ne peuvent déboucher sur une simple lutte pour la survie. « On doit être exigeants », martèle le coach. « J’attends plus, de tout le monde. » Alors, ce groupe, refaçonné à coups de millions, saura-t-il se relever ? Ou glissera-t-il vers une saison de regrets ?



Photos : Paris FC/FC Nantes/DR




