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1 330 visages pour ne pas oublier : le pont d’Iéna devient mémoire

Ce samedi 13 septembre, le pont d’Iéna à Paris s’est transformé en fresque humaine. À l’initiative du chef Yannick Alléno et de son association Antoine Alléno, 1 330 portraits en noir et blanc ont été collés sur le sol du pont, au pied de la Tour Eiffel. Une œuvre éphémère imaginée avec l’artiste JR, en hommage aux familles endeuillées par des drames routiers.

Des visages, des histoires, une douleur partagée

Photos : Kbsp/Association Alléno/Ville de Paris/DR

Chaque portrait représente un parent, un frère, une sœur, un proche de victime. Des anonymes réunis par une même peine, celle de la perte brutale. « Ce qu’on voulait montrer, c’est l’ampleur du chagrin », confie Yannick Alléno, dont le fils Antoine a été tué en 2022 par un chauffard en fuite. L’œuvre, baptisée Alive, veut redonner de la force à ceux qui restent, et rappeler que derrière chaque accident, il y a des vies brisées.

JR, l’art au service du lien social

L’artiste JR, connu pour ses installations photographiques à grande échelle, a accompagné le projet sans en prendre la tête. « Ce n’est plus mon œuvre, c’est la leur », dit-il en observant les familles coller elles-mêmes les images. Pour lui, l’essentiel est là : dans le geste collectif, dans la rencontre entre des gens qui ne se connaissaient pas mais qui partagent une même histoire.

Photos : Kbsp/Association Alléno/Ville de Paris/DR

Un hommage lumineux et fugace

L’installation ne durera qu’une journée. Elle sera retirée samedi soir, après une mise en scène finale et un scintillement exceptionnel de la Tour Eiffel pendant deux minutes. Un moment suspendu, pour que la mémoire s’inscrive dans le paysage, même brièvement. « Le pont rouvrira, les gens passeront, mais ces visages auront été là », conclut JR. Un hommage puissant, silencieux et universel

Photos : Kbsp/Association Alléno/Ville de Paris/DR



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