Depuis vingt ans, François Gautret et Hayette Fellah font vibrer les trottoirs du monde entier à travers l’Urban Films Festival. Pour cette édition anniversaire, Paris devient le décor vivant d’un cinéma qui parle vrai, qui parle fort, et qui parle d’ici.







Photos : Urban Films Festival/Homard payette/BSMK/Little shao/DR
Ils ont mis la rue en scène
Il y a vingt ans, ils n’étaient que deux. Deux regards, deux sensibilités, deux urgences. François Gautret, passionné de cultures urbaines, et Hayette Fellah, femme de terrain et d’intuition, ont eu cette idée un peu folle : créer un festival de cinéma qui ne se contenterait pas de filmer la rue, mais qui viendrait de la rue. Un festival qui donnerait la parole aux invisibles, aux marginaux, aux créateurs de l’ombre. Ils l’ont appelé Urban Films Festival. Et depuis, ils n’ont jamais cessé de marcher.
Un cinéma qui court, qui crie, qui danse
L’Urban Films Festival, c’est un patchwork d’images et de sons venus de Paris, Bamako, Boston ou São Paulo. Des courts métrages, des documentaires, des performances qui racontent la ville comme on la vit, pas comme on la fantasme. Des histoires de galères, de gloire, de graff, de skate, de danse, de survie. Des récits bruts, drôles, poétiques, parfois absurdes, toujours humains. Ce n’est pas un festival de plus, c’est un cri collectif, une scène ouverte sur le monde. Une caméra posée au ras du sol.





Photos : Urban Films Festival/Homard payette/BSMK/Little shao/DR
Paris, capitale du cinéma urbain
Pour cette 20e édition, le duo organisateur, a vu les choses en grand. Déjà, en préambule, le 2 octobre, le Quai de la Photo a accueilli une exposition monumentale, « Urban Photo: 50 ans d’esthétiques urbaines ». Puis, du 13 au 15 octobre, les bombes de peinture se sont activées en direct sur le Mur du Marais, comme un battement de cœur dans la ville.
Du 20 au 26 octobre, le festival se déploie dans des lieux emblématiques : La Place, le Théâtre du Châtelet, l’Ellia Art Gallery. Chaque jour, une vibration différente. Un battle de courts-métrages en live, des talks sur l’IA et la créativité avec le célèbre directeur artistique, américain Rick Carter, des discussions sur les femmes dans le design avec Anne Seibel et Joanna Johnston.
Vendredi 24, direction le Pacifique avec Pasifik’Art, entre projections, danses et récits venus de Polynésie.
Samedi 25, place au Skate Day : une déambulation dans le Marais avec les légendes Andy Anderson et Val Laforge, suivie d’une projection et d’un échange à roulettes.
Dimanche 26, on boucle la boucle avec l’avant-première de la série ARTE “Battle La Rényon” à La Place.









Photos : Urban Films Festival/Homard payette/BSMK/Little shao/DR
Un festival qui révèle, qui rassemble, qui inspire
Depuis deux décennies, l’Urban Films Festival a révélé des centaines de films, des dizaines de talents, et surtout, une autre manière de faire du cinéma. Un cinéma qui ne cherche pas à plaire, mais à dire. Un cinéma qui ne s’excuse pas d’être là. Les organisateurs ont tenu bon. Ils ont cru en cette idée un peu bancale, un peu trop libre. Et ils ont eu raison. Aujourd’hui, leur festival est une référence. Une respiration. Une nécessité.





Photos : Urban Films Festival/Homard payette/BSMK/Little shao/DR





