Un soir d’été à Paris. Des cris dans l’air. Des regards qui se lèvent. Devant le Centre Pompidou, la mode n’a pas défilé, elle a dansé. Pharrell Williams transforme un podium en rêve éveillé, entre or indien, poésie urbaine et mirage hollywoodien.








Photos : Louis Vuitton/Getty Images/DR
Le style comme terrain de jeu
Ce n’est pas un simple défilé que Louis Vuitton a proposé ce 24 juin, c’est une énigme en technicolor posée sur le parvis du Centre Pompidou. Pharrell Williams, le directeur artistique aux mille facettes, s’est inspiré d’un jeu traditionnel indien, le Moksha Patam , pour dérouler sa nouvelle collection homme printemps-été 2026. Sur chaque silhouette, des spirales de couleurs et des structures au cordeau, comme si les tailleurs s’étaient amusés à reconstruire les règles d’un jeu oublié.
Style épicé
Un souffle venu de Jaipur ou de Delhi, passé au filtre d’un film de Wes Anderson. Les couleurs ocre, safran, vert tendre, flottent dans l’air comme des épices en suspension. Les coupes sont pures, le geste est précis. Fini le superflu, ici tout a une raison d’être.








Photos : Louis Vuitton/Getty Images/DR
Beyoncé, Jay-Z et l’aristocratie du cool
Les cris des passants ne sont pas pour les mannequins. Ce sont des soupirs pour des silhouettes familières. Beyoncé arrive, solaire, suivie de Jay-Z, élégant sans effort. Le bitume devient velours. Autour d’eux, Bradley Cooper, Victor Wembanyama, Omar Sy, Pio Marmai, chacun dans son élément, comme un casting de film chuchoté entre amis. Mais ce n’est pas du cinéma. C’est la réalité augmentée de Paris quand elle devient capitale du monde. Le Centre Pompidou se transforme en temple de la pop culture et de l’art vestimentaire. On n’assiste pas à un défilé, on vit une scène.








Photos : Louis Vuitton/Getty Images/DR
Une ode au cinéma intérieur
Le spectacle n’est pas seulement visuel, il est aussi sonore. La bande originale, concoctée par Pharrell lui-même, mêle les rythmes d’un morceau de Clipse, un titre co-écrit avec The-Dream, un souffle signé Doechii et Tyler, the Creator. La musique, comme les vêtements, épouse le décor. Les silhouettes défilent au rythme d’une transe élégante, tantôt bollywoodienne, tantôt hip-hop, toujours en équilibre. On pense au film «The Darjeeling Limited», bien sûr. Mais aussi à l’idée même d’un cinéma de la mode, où chaque pas devient réplique, chaque regard un plan serré. Le défilé prend des allures de road movie textile. Et Pharrell Williams devient son réalisateur.








Photos : Louis Vuitton/Getty Images/DR
Plus qu’un show, une déclaration
Le public ovationne. Pas parce que c’est Louis Vuitton. Pas parce que c’est Pharrell. Mais parce que c’était beau. Parce que c’était sincère. Une mode qui raconte une histoire, qui relie les continents, les traditions, les générations. Ce n’est plus une question de tendance, c’est une question de résonance. Dans ce mélange d’héritage indien, de cool américain et de génie français, Pharrell nous dit une chose simple : la mode est un langage. Et ce soir, elle a parlé avec poésie.



















Photos : Louis Vuitton/Getty Images/DR