Basketball Finale Betclic Elite : Roca brisée, capitale enchantée

L’Adidas Arena a tremblé, Paris a chaviré. En ce lundi soir d’été, le Paris Basketball est entré dans l’histoire à la sueur du Game 5. Première couronne, premiers frissons éternels. Les monégasques, eux, sont tombés vaillants mais vidés. Un final haletant, écrit à coups de paniers clutch, de regards en feu et de souffles suspendus.

Une ville, un rêve, un trophée

Photos : Paris Basketball/AS Monaco Basket/Lnb/DR

Il est un peu plus de 22 heures et sur le bitume encore chaud de la Porte de la Chapelle, des parisiens hurlent leur joie, les yeux encore rouges de tension. Dans l’arène, le parquet vient d’être envahi. Pas par la nervosité, non. Par la fierté. Celle d’une équipe qui, il y a encore cinq ans, n’était qu’un projet et qui, ce soir, s’offre le trône du basket français. 99 à 93, score final. C’est signé. C’est sacré.

Paris appuie, Monaco vacille

Dès les premiers échanges, la température monte. Les duels sont âpres, les contacts rugueux. Nadir Hifi, ce diable de meneur, met la mèche. Cinq points express, et voilà Paris lancé comme une fusée dans son propre ciel. L’Adidas Arena explose à chaque dribble, chaque contre. En face, la Roca Team tangue. Elie Okobo tente de garder la tête froide, de rentrer dans la peinture, mais les fissures sont là. À la fin du premier quart, Paris mène de huit longueurs. Et la capitale commence à y croire.

Photos : Paris Basketball/AS Monaco Basket/Lnb/DR

Un brasier à trois points

Le second quart ? Une folie. Paris prend feu, Monaco craque. 17 points d’avance. Le titre semble tendre les bras aux hommes de Tiago Splitter. Mais voilà, ce sport a cette manie de ne jamais plier quand on s’y attend. En trois minutes, les joueurs monégasques retrouvent du feu dans les jambes. Matthew Strazel fonce, tire, provoque. En moins de temps qu’il ne faut pour dire “comeback”, voilà Monaco revenu à deux petits points. Ça flingue à trois points de partout, les filets n’ont pas une seconde de répit. Jordan Loyd enchaîne les tirs lointains avec insolence. Mi-temps : 54-50 Paris. Ce match est une épopée.

Terry Tarpey le guerrier, TJ Shorts le héros

Au retour, Monaco perd Jaron Blossomgame mais trouve un Terry Tarpey en mode Spartiate. Rien ne lui résiste, ni les rebonds ni les ballons perdus. L’écart se creuse, cette fois dans l’autre sens. La Roca mène, l’adrénaline coule à flots. Matthew Strazel et Timothy Neocartes “TJ” Shorts II s’échauffent, ça parle, ça s’agace. Faute technique. Chaque ballon devient une pépite. Puis surgit TJ Shorts, encore lui. Trois points, les bras levés, les “MVP” qui tombent comme la pluie. Il reste dix minutes. Le titre est là, juste là.

Photos : Paris Basketball/AS Monaco Basket/Lnb/DR

Le sacre dans la douleur

À 89 partout, le monde s’arrête. Chaque possession devient une scène de théâtre. Nadir Hifi donne trois points d’air à Paris. Puis un raté, une interception, un panier. Il reste 16 secondes. C’est fini. Ou presque. Matthew Strazel tente un dernier miracle. Raté. Le public descend déjà des tribunes. Le dernier temps-mort n’y changera rien. Paris est champion. Enfin.

Le cœur lourd mais fier

La Roca Team, héroïque jusqu’au bout, s’effondre sans honte. Mam Jaiteh, vidé, le dit droit dans les yeux : “On aura des regrets… mais bravo à Paris.” Et c’est tout ce qu’il faut retenir. Une finale folle. Un titre historique. Et la promesse que désormais, le basket français devra compter avec la ville lumière.

Photos : Paris Basketball/AS Monaco Basket/Lnb/DR